EXCUSES AUX COLOMBIENS ET COLOMBIENNES

Lettre ouverte d'excuses aux Colombiens et Colombiennes

Chers Colombiens et Colombiennes,

J'ai été sollicité par les membres de ce Collectif des Agents des Collectivités pour rédiger un article sur ce blog et je mesure tout l'honneur qui m'est fait ici. Mais que puis-je donc écrire ? La peur de la page blanche ne m'a pas tenu bien longtemps. Je dois écrire la vérité !

Je commencerai donc par présenter mes plus immenses excuses à tous les Colombiennes et Colombiens mais aussi et surtout à tous ces Personnels de la ville de Colombes qui m'ont fait confiance lors des dernières Elections Municipales de 2014.

Madame Nicole GOUETA m'a sollicité à l'époque pour que je fasse partie des candidats présents sur sa liste. J'ai accepté car le sortant n'avait pas été très convainquant et qu'un changement était indispensable. Mais à deux conditions : ne pas être au deuxième tour d'une part et en avertissant que je n'accepterais aucune fonction en Mairie en cas de victoire de cette dernière d'autre part. Mes fonctions bénévoles syndicales ne me le permettaient pas et je ne le voulais pas.

Chose dite, chose faite ; on me demandait d'ailleurs de signer un document ou je retirai ma candidature, document non daté d'ailleurs, la candidate se chargeant de tout le cas échéant (sic).

Je revendique clairement avoir participé à la victoire de Madame GOUETA, de nombreuses (et nombreux) Colombiens (nes) me faisant confiance ont voté et fait voter famille et amis pour elle à ma demande expresse. Je ne leur ai jamais fait quelque promesse que ce soit en échange. Ils m'ont fait confiance, c'est tout. Comme je faisais confiance à la candidate.

Trois ans sont passés et force est de constater que nous n'avons pas changé la peste contre le choléra, non, tout de même pas. Peut être plutôt une très grosse grippe contre la peste et le choléra réunis.

Madame la Maire voudra-t-elle m'attaquer en justice pour mes propos. Alors soit, allons-y !!! Je n'y changerai pas un mot et pour cause; je dispose de tous les éléments utiles à justifier mon propos. Madame la Maire le sait d'ailleurs tellement bien qu'elle tente de me faire taire en s'acharnant sur un ami faisant partie des personnels lequel s'était pourtant engagé à ces côtés lui aussi, à ma demande, allant même jusqu'à se montrer en plein jour au côtés de la candidate dans des quartiers dits difficiles. Quelle reconnaissance Madame la Maire !

Certes ma liberté de ton ne plait-elle pas mais je ne dois rien à quiconque et ne me laisserai jamais dicter ma conduite. J'ai été qualifié il y a peu 'd'électron libre' par l'un des responsables (parti 'vaquer' vers d'autres horizons depuis - horizons d'ailleurs un peu bouché pour lui semble-t-il) et je revendique cette dénomination. Je la revendique et j'en suis fier. Je ne peux pas admettre qu'en guise de représailles, votre administration et plus spécialement son DGS et votre directrice de cabinet se vengent et vous vengent sur des Personnels qui n'ont rien à voir dans le sujet. Quelle lâcheté, Madame la Maire !!! Et vous n'oubliez jamais de préciser dans vos courriers que vous avez été décorée de la Légion d'Honneur. Quelle honte pour cette digne Institution !!!

Madame la Maire, je parlais de confiance plus haut. Vous avez trahi sans vergogne la confiance que j'avais placée en vous. Mais surtout, et c'est bien pire, vous m'avez amené à pousser des électeurs (dont beaucoup ne votaient jamais) à vous soutenir alors même que vous saviez que vous ne faisiez que me manipuler et que sitôt dans votre fauteuil, vous trahiriez. Honte à vous, à certains de vos adjoints et responsables.

C'est pour votre trahison que je demande aujourd'hui à toutes et à tous de me pardonner de vous avoir soutenu alors.

La maltraitance, la pression, la discrimination, les injustices, les fins de contrats injustifiées, les sanctions toutes aussi délirantes que les promotions scandaleuses: voilà le lot quotidien des Agents de votre administration. Sauriez-vous expliquer les causes du départ des deux médecins du travail du Personnel de Mairie en même temps. Ils ne supportaient plus vos agissements semble-t-il ! Votre DGS considère pour sa part que ces médecins ne sont pas indispensables. Je me répète, honte à vous, à certains de vos adjoints et responsables.

Je vous adressais mes vœux pour l'année 2017. Je vous souhaitais autant de joies et de bonheurs pour vous en 2017 que vous aviez fait de peines et de maux aux Agents en 2016. Je suis persuadé que vous allez être très, très, très heureuse !

Le mépris, l'absence de considération, voire les menaces, voilà le lot quotidien des Administrés à qui vous ne prenez pratiquement jamais la peine de répondre lorsqu'il s'adressent à vous.

J'oubliais Madame la Maire. J'oubliais l'une de vos préoccupations premières ; l'urbanisme. J'oubliais que vous aviez conservé de votre premier mandat de petits sacs de graines de grues, graines de grues que vous avez semées un peu partout dans Colombes. Et qui commencent à nous faire naître de jolis petits Bébés Immeubles. Lesquels ne seront réservés qu'à une élite, votre clientèle en fait ! Mais quid du Centre Communal Médical, du Tremplin pour l'Emploi et autres services sociaux fermés par vos soins en moins de deux ans. C'est vrai, j'oublie encore, vous n'êtes pas là pour suppléer aux carences de l'état.

Saurez-vous vous remettre en cause? Je sais maintenant que non. Ce n'est pas faute d'avoir tenté durant deux ans de vous mettre en garde. Ces mises en garde, vous les avez ressenties comme des attaques. Dommage que vous n'ayez rien compris à ma démarche, à mon engagement à vos côtés. Je n'ai rien mis sur la place publique pour vous préserver et par loyauté. La tribune qui m'est offerte aujourd'hui m'interdit de me taire plus longtemps et je considère être délié de tout engagement moral auprès de vous. Votre attitude envers les Colombiens (nes) et les Personnels est inqualifiable.

A toutes et à tous, je redis ma honte mais aussi ma colère de m'être laissé ainsi berné. Et je vous invite à ne pas hésiter à partager ici votre expérience. Vos témoignages  qui peuvent être anonymes feront sans aucun doute comprendre à d'autres qu'ils ne sont pas seuls et uniques et que vous ne serez forts qu'ensemble.

Recevez, chères Amies, chers Amis, l'expression des amicales salutations d'un citoyen dépité et révolté.

Antoine RICOUR

Colombien en Action